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TIC: les défis et les opportunités pour le Tamazight

De nos jours, et cela depuis les deux dernières décennies du siècle dernier, avec l’avènement de l’ère numérique et surtout celle du web social (web 2.0) et puis la naissance de ceux qu’on appela dès lors les natifs numériques, le capital culturel de cette nouvelle génération n’a pas cessé de connaitre des bouleversements successifs majeurs. Du coup, les modes et les moyens de socialisation et de l’acquisition des savoirs et du savoir-faire – et aussi des langues - ont basculé vers ce que l’on appela désormais la disposition technologique caractérisée par l’usage abusif des technologies de l’information et de la communication, par la recherche de la facilité et de la rapidité, par les apprentissages et les performances multitâches parallèles et par de nouveaux rapports au temps et à l’espace qui favoriseraient le virtuel aux dépends du monde réel. Je m’arrêterai très brièvement sur quelques caractéristiques du Web 2.0 qui nous intéressent et puis j’adresserais la théorie – ou plutôt l’hypothèse – des natifs numériques en plus de détail.

En parallèle avec la monté du Web social, un autre développement, mais cette fois très controversé va se faire dans le discours pédagogique qui soutient que la génération du nouveau millénaire aurait vécu un changement plus profond que laissent entendre les aspects quantitatifs de la dissémination des technologies numériques. En fait selon les auteurs de cette hypothèse (Prensky, M. 2001), la génération du nouveau millénaire aurait vécu une espèce de mutation génétique irréversible et que le cerveau de cette génération penserait et traiterait l’information de façon fondamentalement différente des générations antérieures.

La génération connectée et le paradoxe : Mais en dépit du manque en initiatives efficaces d’enseignement via les TIC, nos jeunes affichent une toute autre réalité. En effet, n’est-il pas frappant de voir ces jeunes technophiles dans nos écoles et dans nos lycées, qui ne se séparent que très rarement de leur téléphone portable dernière génération ou ceux sur les terrasses des cafés ou dans nos campus qui sont tout le temps collés à leur téléphone portable dernier cri ou leur PC portable. Est-ce que ces jeunes sont tous des « adopteurs précoces » des nouvelles technologies ou forment-ils une certaine « majorité avancée »? Selon une typologie bien connue du cycle de diffusion et d’adoption des technologies de l’information (Moore, G. 1998), les jeunes technophiles marocains ne seraient peut-être que des « adopteurs précoces » toujours avides d’acquérir les dernières innovations technologiques pour satisfaire un orgueil personnel, et il ne serait pas certain non plus qu’ils soient suivis par une quelconque majorité avancée qui associe la nouveauté à l’efficacité et à la productivité9 .Et bien qu’il soit tentant d’opter pour des généralisations aussi sommaires, la réalité est plus complexe qu’elle semble à priori l’être. D’autres faits nous apportent des éléments de réponse à ces questions bien différents des conclusions simplistes.

Et enfin, rappelons-nous aussi une autre caractéristique de ces générations futures que nous appelons les natifs numériques : ils préfèrent de loin toutes les activités qui s’apparentent aux jeux. Alors tous les outils à caractère ludique ne peuvent qu’être populaires. Autres que les jeux vidéo,les systèmes destinés à générer des documents multimédias comprenant une synchronisation de la parole et de l’écrit ne peuvent qu’avoir le succès qu’ils méritent. Ces systèmes qui s’apparentent au karaoké s’avèrent merveilleux pour l’association de l’oral à l’écrit. En fait, nous avons tous eu le plaisir un jour d’assister ou même de prendre part à une soirée de Karaoké, alors faisons de même pour les contenus que nous voudrions enseigner pour une meilleur association de l’écrit et de l’oral, de l’utile et de l’agréable.

 

Source : Driss Marjane Sidi Mohamed Ben Abdellah University

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