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Idir
Chanteur kabyle

Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet, est un chanteur, auteur-compositeur-interprète et musicien algérien d'expression kabyle.

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Né le 25 octobre 1949 à Ath Yenni, en Kabylie, en Algérie, et est décédé le 2 mai 2020 à Paris, en France.

Idir n'avait pas initialement prévu de se consacrer à la musique. Cependant, l'une de ses premières chansons, "A Vava Inouva" en kabyle, est devenue rapidement un tube mondial dans les années 1970, devenant ainsi le premier grand succès provenant directement d'Algérie. Sa carrière est marquée par une ascension fulgurante sur la scène musicale, puis une pause volontaire d'environ une décennie à partir de 1981.

Idir a sorti au total onze albums studio, contribuant ainsi au renouveau de la chanson berbère et offrant à la culture berbère une audience internationale.

Fils de berger, né en 1949 dans le village d'Aït Lahcène, commune d'Aït Yenni, situé sur les monts du Djurdjura, il a grandi imprégné de la tradition et de la culture berbère. Sa famille était artistique, avec sa grand-mère et sa mère poétesses, et il a été exposé dès son plus jeune âge à la magie des veillées où étaient racontés des contes et des énigmes. Dans une société où la culture orale est importante, le pouvoir des mots est immense. La capacité à manier les mots, à créer des images, est encore très appréciée chez nous.

Idir a entrepris des études en géologie et envisageait une carrière dans l'industrie pétrolière en Algérie. En 1973, sa carrière musicale a débuté par hasard à la Radio Alger. Il a remplacé au pied levé la chanteuse Nouara, malade, pour interpréter une berceuse qu'il avait composée. Il a enregistré cette berceuse, intitulée "Rsed A Yidess" ("Que vienne le sommeil"), ainsi qu'un autre titre, "A Vava Inouva" ("Mon papa à moi"), en format 45 tours. Il a ensuite effectué son service militaire pendant deux ans. La chanson a commencé à se répandre en Algérie, puis a dépassé les frontières. En tant qu'officier dans une petite caserne, il écoutait sa propre musique à la radio algérienne et étrangère.

En 1975, il s'est rendu à Paris, sollicité par la maison de disques Pathé Marconi qui souhaitait produire son premier album. Le titre "A Vava Inouva" est devenu un tube planétaire, diffusé dans 77 pays et traduit en 15 langues. Une version française a été interprétée par le duo David Jisse et Dominique Marge en 1976. Cette chanson kabyle, accompagnée simplement de voix et de guitares, est considérée comme le premier grand succès issu directement d'Afrique du Nord. Elle représente une affirmation identitaire et un retour aux racines profondément ancrées dans l'histoire de l'Algérie.

Il a fallu attendre 1976 pour la sortie de son premier album "A Vava Inouva", sur lequel figure le titre éponyme.

Après ce succès, Idir a écrit de nouvelles chansons et enregistré l'album "Ayarrach Negh" ("À nos enfants"), sorti en 1979. Il a ensuite enchaîné avec une série de concerts. Cependant, cet homme discret ne se reconnaissait pas dans le monde du show-business, bien qu'il aime composer pour les autres. Par conséquent, après cette série de concerts, il a choisi de se retirer de la scène pendant environ une dizaine d'années, tout en donnant quelques rares récitals.

Sa carrière a été relancée avec la sortie en 1991 d'une compilation de dix-sept chansons issues de ses deux premiers albums. Après un long procès contre son ancien producteur, Idir a obtenu l'autorisation de réenregistrer ses titres, y compris le fameux "A Vava Inouva". Grâce à cet appui discographique, il est revenu sur le devant de la scène et a joué au New Morning à Paris du 7 au 9 février 1992, ce qui lui a valu de nombreux éloges et la reconnaissance de ses pairs. Pour la première fois, la critique lui a attribué le statut de précurseur de la world music.

L'année suivante, il a sorti un nouvel album intitulé "Les Chasseurs de lumière" chez Blue Silver. Dans cet album, il chante ses thèmes de prédilection tels que l'amour, la liberté et l'exil (qu'il a lui-même connu depuis son installation en région parisienne en 1975). Il a introduit des éléments de modernité en ajoutant des darboukas, des flûtes et une guitare acoustique. On peut également entendre la voix, la harpe celtique et la cornemuse d'Alan Stivell sur le duo "Isaltiyen" ("Les Celtes"). Idir a fait écouter ses chansons au public de l'Olympia à Paris les 26, 27 et 28 juin 1993.

Un nouvel album, intitulé "Adrar Inu" ("Ma montagne"), est sorti le 4 février 2013, le même jour qu'un grand concert à l'Olympia, avec en première partie la jeune chanteuse Nabila Dali. Cet album marque un retour aux sources, une œuvre intimiste, la plus personnelle de son répertoire. Il comprend notamment un titre dédié à la mémoire de sa mère. Cependant, il inclut également une adaptation d'une chanson britannique du XVIIe siècle, "Scarborough Fair", une reprise d'un tube des Who (disponible uniquement en téléchargement) et un morceau de Beethoven et en octobre 2017, il a annoncé son retour sur scène en Algérie pour une date unique : le 4 janvier 2018, à l'occasion du Nouvel An berbère, Yennayer. Ce concert, qui s'est déroulé à la coupole d'Alger, a marqué son retour sur scène en Algérie après une absence de 38 ans.

En janvier 2019, un concert a été organisé sur la scène du Palais omnisports de Paris-Bercy à Paris pour célébrer le Nouvel An berbère, Yennayer 2969. Ce concert a réuni les trois stars de la chanson kabyle, Aït Menguellet, Allaoua et Idir, pour la première fois.

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